Né dans les années soixante-dix aux Etats-Unis, avec la série des avions en péril [Airport (69: George Seaton)], le film catastrophe s’est élargit aux autres moyens de transport, comme le bateau [L'aventure du Poseïdon (72: Ronald Neame)], ou le train [Le pont de Cassandra (76: George Pan Cosmatos)]. Le film catastrophe dépeint des relations humaines dans des conditions extrêmes et offre donc l'opportunité de transformer le quidam en héros bravant la peur et le danger, le récit faisant la part belle aux sentiments nobles et se ponctue généralement par une happy end.
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Basé sur une intrigue policière [Un tueur dans la foule (76: Lang Peerce)] ou fantastique [La grande menace (78: Jack Gold)], l’objectif du film est avant tout de montrer un phénomène catastrophique. Comme son nom l'indique, le centre de l'intrigue est un événement (ou une suite d'événements), d'origine naturelle ou provoqué par l'homme, provoquant des dommages matériels et humains considérables.Le scénario est d’ailleurs souvent simpliste, l’essentiel du film reposant évident sur la séquence finale de la catastrophe. On note toutefois des exceptions, où la "préparation" à la catastrophe possède une réelle densité émotionnelle [Les dents de la mer (75: Steven Spielberg)].
Par contre, si l’intrigue est légère, la réalisation est souvent faite par de grands cinéastes (John Guillermin, Steven Spielberg ou Mark Robson), et de nombreuses stars participent à l’interprétation (Charlton Heston, Paul Newman, Richard Harris). De même, les moyens utilisés sont considérables [La tour infernale (74: John Guillermin)].
La mise en scène de catastrophes spectaculaires utilise des effets spéciaux (c'est également cette composante qui réduit l'intérêt du genre avec le temps, les effets spéciaux vieillissant souvent mal).
Après une période creuse dans les années 80, le genre reprend de plus bel dans les années 90, avec des techniques nouvelles, notamment les images de synthèse qui rendent l’action d’autant plus réaliste [Deep impact (98: Mimi Leder)]. Titanic (98: James Cameron) connaît un succès planétaire, avec le plus gros budget donné à ce jour pour un film.
La protection de l'environnement, sujet très actuel, est un bon prétexte pour réaliser des films à succès [Le pic de Dante (96: Roger Donaldson), Le jour d’après (04: Roland Emmerich)]. Les moyens techniques développés alors encourage les cinéastes à faire des remakes, privilégiant le spectaculaire. Ainsi, Wolfgang Petersen réalise en 2006 Poséidon. |